Quittons un peu le côté purement touristique des derniers articles pour aborder le voyage sous un autre angle : la photographie. Bien évidemment, je vous ai déjà montré beaucoup d’images. Aujourd’hui, je vous propose de comprendre les coulisses et ma façon d’aborder ce voyage avec mon appareil photo.
Un peu de contexte
Avant de commencer, il me faut vous présenter le contexte du voyage afin de mieux comprendre mes choix et ma façon de faire. Je suis donc parti 3 mois aux USA et au Canada (ça je pense que vous êtes au courant). Le premier point important est de préciser que nous étions en Road Trip et que nous n’avions à priori aucun point de chute. Pas d’hôtel ni de structure prévue à l’avance pour laisser son matériel en permanence.
Le second point est que je tiens un blog (celui sur lequel vous êtes en train de lire cet article !). Je m’étais promis d’écrire régulièrement des articles, illustrés de mes photos. Je me devais donc d’embarquer un ordinateur portable avec Lightroom CC pour trier et traiter rapidement les images.
Enfin, troisième point : je n’avais pas envie d’investir énormément dans du matériel neuf. J’ai donc utilisé ce que j’avais à la disposition.
Le matériel
Avant de partir, j’avais écrit un article pour détailler le matériel que j’apportais avec moi et pourquoi. En le relisant, je me suis rendu compte que je pensais que le 35mm f/1.8 serait mon principal objectif. ERREUR !
En réalité, 95% de les images ont été prises avec le zoom 18-55mm f/4-5.6 standard. Ensuite, je dirais que j’ai effectivement utilisé le 135mm f/2.8 dans des situations spécifiques comme le Zoo de San Diego (4% du temps). Enfin, je pense avoir utilisé à hauteur de 1% mon 35mm f/1.8 qui m’a principalement servi pour les portraits de Couchsurfers.
La batterie de rechange, la seconde carte SD ainsi que le Peak Design Capture Pro ont été très utiles (voire indispensables) étant donné le côté “nomade” de notre parcours. Pour finir sur le matériel, j’ajoute que le trépied Manfrotto a été peu utilisé finalement mais vu son poids et son encombrement réduits … je ne regrette pas de l’avoir embarqué avec moi ! 😉
Le post-traitement sur place
Comme je l’écrivais plus haut, je triais et post-traitais mes images au fur et à mesure du voyage. Tous les jours (ou presque), j’importais mes photos dans Lightroom CC afin de trier et préparer les meilleures images pour les articles. Cette façon de faire était un petit peu contraignante et prenait du temps mais avec l’habitude du logiciel, on peut faire les choses assez rapidement. Les images étaient ensuite exportées dans différentes qualités selon les besoins et les médias de publication (Facebook, Flickr et le blog).
Au fur et à mesure des photos, je pouvais me rendre compte des séries potentielles et le fait de trier rapidement les photos chaque jour m’a aidé à prendre du recul. Post-traiter les images en même temps que le voyage se déroulait m’a permis de sortir des images importantes à chaud. J’aurais sûrement mis beaucoup de temps à les sortir si je m’étais occupé du traitement après !
Le processus de sauvegarde
Quand on prévoit une semaine de voyage, avoir plusieurs cartes SD peuvent suffire. Je vous laisse imaginer le nombre de cartes qu’il faudrait pour 3 mois de voyage non-stop ! J’ai donc pris un disque dur de 500Go avec moi. J’avais estimé sa capacité en supposant une moyenne de 1500 photos par semaines. Quant à mon compagnon de voyage, il avait un disque dur de 1To qu’il laissait dans son sac de voyage. Et voici mon processus :
- je déchargeais les images dans le disque de l’ordinateur sans les supprimer de la carte
- je traitais mes photos
- tous les 4/5 jours, je déplaçais les dossiers des images triées dans mon disque dur avec une sauvegarde du catalogue Lightroom
- je dupliquais le contenu de mon disque dur de sauvegarde dans celui de 1 To
- je supprimais les images de la carte SD.
Ainsi, j’avais constamment une copie de mes images quelque part en cas de casse ou de vol.
La prise de vue
Étape essentielle d’une approche photographique, je vais terminer cet article en vous parlant de la prise de vue. Comme je le disais plus haut, j’ai beaucoup utilisé l’objectif “de base”, un zoom standard vendu en kit. Je dois avouer que c’est beaucoup plus pratique, en ville ou dans les parcs, de se balader avec car une rue peut être plus étroite que prévue ou on peut vouloir zoomer sur un détail sans pouvoir se rapprocher. Je n’avais d’ailleurs pas toujours l’occasion de repasser dans certains lieux pour y refaire une image précise donc j’utilisais ce que j’avais de plus simple à ma disposition.
J’ai vu passer plein de choses devant mon objectif. A chaque fois, j’ai essayé d’avoir un regard original sur ce que je voyais mais sans perdre de vue les images “classiques” à réaliser. En effet, en alimentant le blog d’images pour illustrer les articles, je ne pouvais faire l’impasse sur certaines images vues et revues sur Google. Il fallait donc trouver un compromis !
Conclusion
Dans cet article, j’ai essayé de vous exposer mon approche photographique lors de ce Road Trip. J’ai abordé la question par différents angles afin d’être le plus complet possible. J’ai simplement évité la question du transport qui fera l’objet d’un article à part entière. Je suis néanmoins curieux de connaître votre façon de photographier en voyage et comment vous gérez vos processus. Je vous attends pour en discuter dans les commentaires 😉
[social_warfare]
Joli article 😉
Concernant les objectifs c’est toujours un peu le dilemme car si on se dit “pas besoin de prendre une focale fixe de toute façon je l’utiliserai pas, et bien sur en faite on en aura besoin” et lorsqu’on la prend la elle servira pas >< Dans tout les cas, je pense que ça coûte rien de prendre un focale fixe tant l'objectif et petit et léger comparait aux autres !
Pour la partie traitement d'image, je ne suis jamais partie avec mon pc, peut-être par ce que je ne suis jamais partie assez longtemps pour en ressentir le besoin. D'un côté je suis content car le gain de poids n'est pas négligeable à la longue et pas besoin de cadenassé son sac comme un fou. L'inconvénient évident c'est que la charge de travail au retour est très importante et l'on perd le côté retour à chaud. Par contre, je pars aussi avec un disque dur externe en y transfèrent régulièrement mes photos dessus (il y a toujours un pc dans une auberge de jeunesses pour y faire le transfert). Autre inconvenant de ce système, vue que je n'ai qu'un disque dur externe et des cartes SD, je n'ai pas tout le temps des copies de mes clichés !
La prise du vue est propre à chacun, dans mon cas, j'essaye de faire ressortir le côté véritable de la ville. C'est à dire que si le centre est magnifique mais que les quartiers aux alentours sont en friches, je vais également faire des photos de ces quartiers afin d'y imprimer son âme. J'aime beaucoup le street art et le côté underground (mélange ancien/récent, friche/neuf, etc.) mais je fais aussi des photos classique de monument qu'on trouve sur google image un peu partout.