[ARGENTIQUE] Je compare des images argentiques et numériques en studio

A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique / Réglages : f/2.8, 1/60s, 400 ISO

Je commence tranquillement à tester le portrait en studio et en argentique. Néanmoins, lors de mes premières séances, je n’avais pas tout le matériel à disposition et j’utilisais principalement mon boitier numérique pour mesurer la lumière et faire mes tests de composition. Du coup, j’en ai profité pour faire un petit comparatif des résultats obtenus en argentique et en numérique.

Le déroulement de la séance

Pour faire ce petit comparatif, je me suis servi des images réalisé lors d’une séance “test” avec Jennifer. Comme je n’avais pas de flashmètre pour réaliser ma mesure directement, je me suis appuyé sur mon boitier numérique. Cette façon de procéder me permettait de réaliser des tests (réglages et compositions) avant de prendre mes images argentiques.

Les points de comparaison

Pour comparer les images, j’ai cherché à obtenir le traitement qui me plaisait le plus à partir des images brutes dont je disposais. En numérique, j’avais des fichiers RAW et en argentique, des fichiers TIFF de mes négatifs scannés.

J’ai ensuite comparé les images pour voir si j’avais de grosses différences dans les traitement et j’ai tenté d’homogénéiser le tout. Finalement, j’ai remarqué plusieurs différences que je décris par la suite. Enfin, d’un point de vue matériel, j’ai utilisé :

Le flou

Dans des situations de prise de vue comme le portrait, le flou est quelque chose d’important à regarder car il permet de détacher plus ou moins votre sujet de son environnement. Ici, sur ces 2 portraits, on voit clairement une nette différence en terme de flou obtenu sur l’image finale. Celui du Mamiya 645 AF est beaucoup plus présent et permet de camoufler les plis du fond en tissu. Je le trouve également plus esthétique.

A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique / Réglages : f/5.6, 1/125s, 400 ISO
A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique Réglages : f/5.6, 1/125s, 400 ISO

Je pense que cette différence est due à 2 choses : la focale réelle utilisée et la taille du “capteur”. Ces dernières sont plus importantes sur le Mamiya ce qui contribue à augmenter le flou  à réglages équivalents.

Le format

Bien que ça soit un paramètre qui peut se penser à la prise de vue et se corriger en post traitement il a un impact sur les images finales. Après avoir utilisé les 2 formats pour réaliser mes portraits, je me rends compte que les images sont mieux structurées en format 4/3 (celui du Mamiya 645 AF). Le format 3/2 du numérique est quant à lui trop “allongé et verticale” à mon sens.

La tonalité de l’image

Comme le point précédent, je n’avais pas du tout remarqué cela au départ mais la tonalité est très légèrement différente sur l’ensemble de mes images. En effet, j’ai l’impression que le numérique a tendance à avoir un noir et blanc un peu plus froid que l’argentique (à l’interprétation près du scanner !).

A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique / Réglages : f/5.6, 1/125s, 400 ISO
A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique / Réglages : f/5.6, 1/125s, 400 ISO

Pour rappel, je n’ai pas touché de réglage de tonalité lors du scan ou lors du post-traitement.

Le rendu (qualité d’image, modelé, aspect final)

Au cours de ce rapide comparatif, je voulais aborder la question du rendu en terme de qualité d’image, de modelé et d’aspect général de l’image.

Tout d’abord, il est indéniable de dire que le grain de l’image n’est pas le même. En numérique, l’image parait beaucoup plus lisse et “propre” qu’en argentique. Avec la pellicule, l’image est plus granuleuse. A titre personnel, je me rends de plus en plus compte que j’aime cet aspect de l’argentique : la possibilité d’avoir un beau grain sur son image plutôt qu’un rendu lisse.

Comparaison du grain de l'image. A gauche : l'argentique / A droite : le numérique
Comparaison du grain de l’image. A gauche : l’argentique / A droite : le numérique

En terme de “qualité d’image” pure (piqué), le numérique semble mieux s’en sortir même si je trouve que c’est discutable. Je n’ai jamais vraiment eu l’habitude d’avoir des images ultra piquées et j’aurais tendance à dire que, pour moi, les 2 rendus sont similaires.

Enfin, en ce qui concerne le modelé (zones de transition entre les parties claires et les parties sombres), j’avoue que je ne sais pas trop sur quel pied danser en voyant le résultat. Après coup, certaines images en numérique me paraissent plus plaisantes à l’oeil qu’en argentique et je ne saurais expliquer pourquoi …

A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique / Réglages : f/2.8, 1/60s, 400 ISO (flash éteint)
A gauche : la version argentique / A droite : la version numérique / Réglages : f/2.8, 1/60s, 400 ISO (flash éteint)

Ces 2 photos en sont un parfait exemple. Je trouve que l’image numérique à droite à un modelé plus subtil mais manque de caractère général par rapport à celle de gauche.

La déformation de l’optique

C’est un point que je n’avais pas remarqué au début mais il est vrai qu’on se rend compte de la légère déformation que provoque le 35mm f/1.8 sur le Nikon. C’est surtout vrai quand le photographe est proche de son sujet comme j’aime le faire en portrait. Vous en avez un exemple sur le comparatif précédent où le visage est légèrement plus large en numérique qu’en argentique.

Le mot de la fin

Vous l’aurez compris, l’idée n’était pas ici de faire un comparatif exhaustif des différences entre le numérique APS-C et le moyen format argentique. Je voulais simplement vous partager quelques remarques que je me suis faites à moi même.

Comme d’habitude, n’hésitez pas à réagir si vous avez des questions ou des remarques, les commentaires sont là pour ça ! J’ai également créé un album spécial sur Flickr pour ceux qui voudraient aller se faire une idée des images en pleine qualité.

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21 réflexions sur “[ARGENTIQUE] Je compare des images argentiques et numériques en studio”

  1. Une idée, quelle différence entre la résolution d’un film argentique et le numérique? J’arrive sur ce site web, et trouve de multiples analyses, je retrouve le “grain” excellent de film argentique, effectivement ce grain a quelque chose de magique; ayant souvent photographié des modèles, ils me disent tous, que leurs défauts de peau sont trop visibles avec la précision de nos jours. Mais à l’époque du Daguerréotype, dès 1839 nous avions cette remarque (transmise dans la presse de l’époque)
    Le contraste numérique est bien maitrisé et cela “adoucit” les images. est-ce culturel de préférer le grain argentique?
    On choisit son style. En tout cas une chose est certaine, et l’inventeur Daguerre l’avait voulue de toutes ses forces et ses successeurs aussi , est ce qu’il nommait “promptitude” , la rapidité à faire une image avec une plaque sensible.
    C’est devenu de nos jours un travail express, et rien ne m’a fait plus rire que de voir des gens tirer leurs images sur papier, à partir de cartes numériques. Finalement c’est comme avant !

  2. Bonjour Claude

    J’ai un point de vue différent.

    Je partage votre opinion lorsque vous dites :
    « Argentique et numérique sont deux mondes radicalement différents. Deux voies différentes de tenter le même résultat. »
    Je me suis assez rapidement mis au numérique pour les besoins de l’activité de mon épouse et je suis possesseur
    D’un Fuji XT-2
    D’un Phase one 645 DF avec dos leaf
    D’un Leica M8
    D’un Leica monochrom 18 mpx
    D’un dos Leaf avec monture Hasselblad pour le Blad et les chambres 4 X 5

    Sans aucun doute aujourd’hui la « supériorité » technique du numérique sur l’ensemble de la chaîne de manipulation d’image n’est presque plus à commenter.

    Pour les logiciels j’ai utilisé Capture One que j’ai abandonné pour de multiples raisons ; dans mon package j’ai Lightroom que j’utilise marginalement pour des diaporamas. J’utilise surtout Camera Raw qui est plus compatible que C1 en conjonction avec mes autres logiciels et qui pour moi est parfait car proche du labo argentique.

    Hier j’avais besoin de manipuler l’image pour l’activité de mon épouse afin d’améliorer, corriger, modifier les images et C1 était parfait en conjonction avec Photoshop. Je tirais mes images sur un traceur HP.
    Aujourd’hui je me rapproche plus de l’épure photographique en manipulant le moins possible l’image. Je tire en numérique sur une imprimante piezzo mon N&B issu du monochrome et je ne fais plus guère de numérique couleur.

    J’ai donc l’expérience du numérique et j’en fais la part des avantages qui ont révolutionnés positivement la photo. Impossible d’obtenir les rendus actuels avec de l’argentique. Je ne parle même pas des prises de vue avec les filtres, la température des couleurs et le cliché à refaire au retour du labo car il y avait une mauvaise composition de l’image. (Fil électrique qui se ballade, saleté de la surface etc..) et là pas de magie Photoshop.

    Aujourd’hui mon plaisir de photographe amateur depuis 6 ans et le retour pur et dur à l’argentique sans scan ni rien. Je suis un Amiche de la photo où le temps s’est arrêté en 1990.

    Qu’est-ce que j’y trouve ? Et bien justement, je retrouve le contraire de ce que l’on cherche en numérique. L’image n’est pas parfaite et c’est ce que j’aime et recherche. L’image numérique est trop parfaite, trop précise, trop léchée, tellement précise qu’elle n’est plus naturelle.

    Regardez bien les images de nos anciens qui vous émeuvent ; elles n’ont que des défauts et ne passeraient pas le cap de sélection des concours photos ; en revanche elles ont une âme et expriment des émotions. Pour moi c’est un peu comme comparer les murs tordus d’une vielle ferme à une villa moderne aux murs lisses en placo-plâtre : parfait, mais froid.

    On ne peut pas comparer sur le plan artistique le numérique à l’argentique et encore moins les opposer. On ne compare pas la peinture à l’huile, l’aquarelle et la photo.
    Les marchands qui veulent vendre leurs nouveautés nous poussent à privilégier ce qu’ils vendent : on n’est pas obligé de les suivre.

  3. Comparer “argentique” et “numérique”, en fait, comparer un positif “argentique numérisé” ou non, tiré d’un négatif moyen format ( à moins que je n’ai pas compris le processus exposé) à un positif d’origine “numérique” tiré d’un capteur APS-C … ne peut en aucun cas étre techniquement signifiant !

    Surtout, comme ici, lorsque le tirage argentique est numérisé pour illustrer sa comparaison avec sa version numérique.

    J’ai pratiqué l’argentique très jeune, grâce à mon père, amateur passionné. En fait il y a maintenant plus de 60 ans, comme simple amateur. D’abord avec un Foca Sport (cadeau de 1ère communion !), puis avec un Leica M2 accompagné de la série des Summicron 35/50/90… Avant de passer au reflex (Minolta et pas Nikon, ni Canon !).

    Je me suis perfectionné en école des Beaux-Arts, essentiellement du point de vue de la technique pure (éclairage, exposition, choix de l’émulsion et du format, développement, tirage).

    Je suis devenu professionnel de la prise de vue commerciale, toujours en argentique – en éprouvant un certain mépris pour le numérique lors de ses premiers développements techniques.

    Je possède aujourd’hui une assez large collection de matériels multiples issus de cette expérience professionnelle : APS-C, 24×36, 6×7, chambre 6×9, banc optique 4×5″, flashs de studio, flashmètre, etc. …

    Je peux dire que peu importe la marque utilisée et ses performances techniques, face à l’intention, la “créativité”, la sensibilité, et les choix du photographe !

    Je développais la couleur (C41, E6) en vue d’un usage quadri (commercial), développais et tirais le noir et blanc (pour mon compte et mon plaisir) – et conserve aujourd’hui une large préférence pour le noir et blanc – mais c’est une autre histoire !

    Une fois “retraité” je suis passé et me suis limité au numérique, précisément aux boitiers numériques (capteurs plein format 24×36 à matrice de Bayer et Fovéon APS-C).

    Peu importe la marque, comme celle des optiques utilisées … je l’ai déjà dit.

    Aujourd’hui, je scanne mes vieux négatifs ou positifs, travaille le scan, “développe” et travaille mes RAW (jamais de jpeg !) avec Capture Pro (de loin mon préféré : je retrouve toutes les méthodes de la chambre noire, en plus précis et efficace, sans tacher mes doigts ni ma chemise), ON1 PhotoRaw (logiciel de traitement hybride, “impur” à mes yeux pour tout ce qu’il propose qui n’est tourné que vers la manipulation des images, c’est-à-dire “du trucage”), ou encore Affinity Photo (substitut un peu alambiqué à Photoshop), DXO Pure Raw (Correction automatique des abérrations optiques), DXO Film Pack (retour à l’argentique !), etc.

    Je tire, ou plutôt j’imprime, sur imprimante thermique quadri pro.

    Argentique et numérique sont deux mondes radicalement différents. Deux voies différentes de tenter le même résultat.

    La structure d’un négatif ou d’un positif argentique est absolument aléatoire et dépend, de plus et très largement, de l’émulsion, du format, de l’exposition et de la chimie utilisés !

    La structure du fichier numérique issu de la prise de vue va dépendre, comme en argentique, des conditions d’exposition – mais ensuite, et beaucoup, de la technologie du capteur (Fovéon ou à matrice de Bayer, avec ou sans filtre passe-bas, empilé ou non), de sa densité en pixels, et bien sûr du post-traitement choisi ! Le numérique est non aléatoire (sauf capteurs Fuji dont la matrice Bayer s’essaie à introduire une organisation variable des pixels “primaires” – variable au long du capteur, mais immuable : aléatoire artificiel, identique d’une prise à l’autre !).

    Le fichier image numérique est à la photographie ce que le CD est à la musique, le DVD et le BlueRay au cinéma.

    Que dire ensuite ?
    Tout d’abord que le numérique offre une souplesse à laquelle n’atteint absolument pas l’argentique. Qu’il s’agisse de la dynamique admissible et reproductible, de la sensibilité à la température de couleur ambiente – et pour finir d’erreurs d’exposition (à condition d’utiliser le format brut du capteur) !

    Cette souplesse persiste au stade suivant : celui du post-traitement RAW, aux très larges possibilités ouvertes par les logiciels cités plus haut.

    Au point qu’un photographe comme Sebastiano Salgado est sans regret passé de l’argentique au numérique en parvenant à conserver tout le charme et le talent de ses premières performances pour produire un simili argentique via DXO-FP pour le tirage final.

    Pour conclure : il y a l’avis de “l’ingénieur” qui s’intéresse aux courbes de transfert – mais qui se passionne pour la représentation de gammes de gris ou de couleur, ou de réseaux de lignes ? – et le point de vue (cas de le dire !) du photographe, qui poursuit le rendu de l’image “imaginée” au moment du déclic (celui de l’outil, celui de l’œil) – finalement : une simple question de goût et de savoir-faire personnels.

    Le reste fait vendre du papier et du matos !

  4. A mon sens, l’intérêt de l’argentique sur le numérique, à l’heure où en effet on a des résolutions folles en numériques et d’infinies possibilités de post-traitement pour obtenir ce que l’on veut, c’est de donner beaucoup plus de valeur à chaque déclenchement ( à moins d’avoir un budget illimité en pellicule et développement). On prend son temps, on réfléchit à la photo, on s’applique certainement plus. De plus, je pense qu’un film développé dans une boîte à une espérance de vie supérieure à un fichier numérique sur un disque dur (mais peut-être me trompe-je!).
    A cela s’ajoutent un caractère quand même particulier, une dynamique plus souple, notamment pour les hautes lumières. Deux outils.

  5. Bonjour à tous,
    D’abord pardon d’entrer bien tardivement dans ce débat. Tout d’abord aussi j’avoue que je suis un indécrotable argentique mais je n’ai aucun mérite, j’ai commencé la photo il y a plus de 45 ans! Je voulais simplement vous interroger sur mon impression que j’ai lorsque je vois sur internet ou à la télé des photos numériques, surtout lorsqu’il s’agit de photos passées en noir et blanc à partir de fichiers couleurs. J’ai exactement la même impression quand je vois sur un même téléviseur, une image cinéma, puis une image vidéo. La vidéo donne un côté excessivement net et sec. La restitution des couleurs parait trop clinquante…Est-ce que je me trompe? Ais-je à faire à de mauvais photographes qui mettent de “l’accentuation” ou qui “transcrive mal leurs images couleurs en noir-et-blanc? Aspect physique (on dit notamment “main” du papier cartoline) mis à part, à chaque fois que l’on m’a montré deux tirages, j’ai à chaque fois su dire, sans le toucher, lequel était fait à l’agrandisseur et avec une bonne vieille chimie et lequel relevait d’une impression.
    S’il y a effectivement beaucoup de jeunes photographes qui se mettent à l’argentique, il y a en a beaucoup moins qui passent à l’étape labo.
    Donc la combinaison est film+scanner+imprimante. Alors peut-être est-il dur dans ce cas de distinguer entre deux photos “imprimées” laquelle est issue du scan d’un négatif. Comme si les dégâts ne provenaient pas du capteur (film ou capteur) mais du travail fait à l’ordinateur et ou du passage par une imprimante?
    A l’inverse, j’ai connu des photographes numériques qui passaient par un labo équipé d’un agrandisseur numérique (donc pour une solution fichier numérique-agrandisseur-chimie). N’est-ce pas pour ces derniers la preuve que le tirage labo “chimie” reste supérieur à une impression? Vos réponses m’intéressent!

    1. Hello !
      A titre perso, j’ai fait les 2 et j’ai appris le tirage “de base” Noir et Blanc lorsque j’ai appris à développer mes premiers films.
      Je vois clairement une différence quand le tirage est réalisé sur un beau papier mais je n’ai matériellement pas le temps à consacrer au tirage pour ma pratique quotidienne. De temps en temps, je fais du tirage pour le plaisir mais ça reste un luxe que je ne me paye que trop rarement.
      De mon point de vue, un négatif bien scanné et corrigé correctement en numérique puis imprimé sur un beau papier vaut tout autant un négatif directement tiré sur papier. Le rendu n’est pas le même, j’en conviens, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas satisfaisant à mes yeux 🙂

  6. Je trouve que ce test a parfaitement du sens et l’on peut tout à fait comparer une Ferrari a une Dacia

    Je vois que certaiins ont une certaine expérience donc à la lumière de cet expérience, vous savez que l’on ne travaille pas “dans l’absolu”

    A quoi vous sert un 40 MPX pour sortir un A3

    et si après c’est pour le mouliner sur PS pour lui réduire sa PDC et adoucir un portrait , au final vous avez la qualité de votre smartphone.

    Le but c’est l’image et ce texte est intéressant car l’auteur parle de son goût pour l’image final; vous n’auriez pas dans l’idée d’aller voir un cuisinier pour lui demander la marque de son fourneau ou de ses casseroles et pourtant cela influe sur le plat qu’il sert.

    Il utilise un matériel qui lui plait et qui lui convient pour en sortir un résultat qu’il maîtrise avec son matériel.

    Vos comparaisons sont théoriques et l’analyse des megapixels ne fait pas une photo.

    Un scanner Nikon 9000 est super suffisant pour un 6X6 et je me souviens d’un comparatif fait sur un Imacon avec un fanatique du pixel; il fallait une super loupe pour voir la différence; il avait l’air assez couillon avec sa calculette pour nous donner les explications alors à la mode dans les fora.

    Tout cela c’est de l’argumentaire commercial: faites comme vous voulez les photos dont vous avez envie et arrêter de comparer l’agrandissement X 100 de la feuille de chêne sur l’arbre au bout du chemin.

    1. Entièrement d’accord avec vous Pierre. J’aime beaucoup l’histoire de x100 sur la feuille de chêne 😂. Oui et l’émotion produite par une photo, personne n’en parle. Et pourtant, 42 millions de pixels (10 000 euros pour le Leica M10 monochrome ! Gloups …) sans émotion ça ne vaut rien.

  7. Ma remarque pourra vous sembler superflue, mais dans le doute…
    Vous utilisez des objectifs différents, or le grain dont vous parlez dans le chapitre “le rendu” est grandement affecté par le type d’objectif.
    J’ai un petit objectif standard zoom 18-55 qui produit des images extrêmement “piquées” et un objectif ancien (helios 58) qui produit une image “douce” (trop douce à l’époque tout argentique)
    Je les utilise sur le même appareil et la différence est flagrante.
    J’obtiens donc le résultat inverse du vôtre.
    Essayez d’intervertir boîtiers et objectifs (hors blog) pour vous forger une opinion. Je pense que vous aurez quelques surprises.

    PS: peut-être que ces différences sont mineures à un haut niveau de qualité

    1. Bonjour 🙂

      Elle ne l’est pas au contraire !
      Merci d’avoir fait cette remarque avec politesse sans cracher sur le reste de ma petite expérience 😉

      Je testerai à l’occasion.

      Bonne continuation !

  8. Bonjour

    Ce test est très intéressant et je comprends parfaitement la démarche de son auteur.

    Je ne raisonne pas dans l’absolue mais plutôt en fonction du travail et des images produites dans le passé pour avoir une sorte de compte rendu statistique.

    J’ai fait de l’argentique au Leica, au Blad, au rollei, au Mamiya 7 2 à la sinar et l’ebony

    Je fais du numérique au Leica (M8 et Monochrome) au Fuji XT2 au leaf aptus 68 sur blad et chambre, au Phase one 645 DF leaf II 68

    Disons que statistiquement c’est déjà une approche assez vaste.

    En argentique, les tirages couleurs étaient une véritable galère et étaient sous traités dans des labos (Picto) avec parfois beaucoup de désagrément.

    La prise de vue couleur était également assez complexe (température couleur, choix des films en fonction du sujet et du rendu attendu etc..)

    J’ai fait des tirages jets d’encre couleur et nb sur tous les formats et traceurs

    Si je pouvais résumer mon expérience:

    Pour la couleur, l’argentique ne tient pas la comparaison avec le numérique; tout d’abord car il y a 30 ans, presque personne ne tirait en couleur en raison de la complexité du process. Le couple numérique/jet d’encre atteint une perfection quasi absolue avec une facilité incroyable;

    Pour le noir et blanc on peut se poser la question ?

    Personnellement je n’aime pas, à tord ou à raison, les tirages noir et blanc au jet d’encres d’Epson; c’est affaire de goût.

    En revanche, j’utilise les encres Piezo charbon dont le rendu est, à s’y méprendre, celui de l’argentique.

    A titre d’expérience, je viens à l’instant de faire un tirage (portrait) à partir d’un néga 6 x 6 scanné, puis imprimé avec des encres charbon, je préfère de très loin le tirage charbon au tirage argentique que j’ai dans mes cartons. Mon épouse qui est totalement neutre préfère également le nouveau tirage.

    Pour en revenir à la couleur, il est vrai que l’usage d’un film donnait un rendu spécifique alors que le numérique est tout à fait neutre.

    Cet aspect était très agréable à l’œil, ce qui fait dire à certains que le numérique est plus plat; non le numérique est un peu tristement neutre; certes on peut simuler des films mais c’est un artifice qui ne me plait pas.

    Ce que je reprocherais au numérique c’est cette perfection fabriquée, universelle et un peu sans âme, même si elle est parfaite; C’est un peu comme si vous alliez tous les jours dîner dans un restaurant étoilé; vous avez vite envie d’une bonne entrecôte avec des frites.

    C’est pour cela que je ne fais plus que des tirages charbon et je me lance dans les procédés dits alternatifs.

    Je trouve que le couple pdv numérique permet justement de redécouvrir d’autres modes d’impression et se valorisent mutuellement.

    1. Si j’avais dû gagner un euro à chaque critique sur cette vidéo je me serais fait un peu d’argent !

      Blague à part, je reconnais que le paragraphe est maladroit. En fait, je voulais simplement parler des tons de l’image. Tu n’es pas sans savoir qu’un noir et blanc peut être plus froid ou plus chaud (oui oui je t’assure !).

      Je vais donc modifier mon propos.

  9. Comme dit plus haut comparer un moyen format argentique avec un pauvre 14Mp aps-c en numérique, cela n’a pas beaucoup de sens…. C’est comme comparer une ferrari de 1980 à une twingo de 2018…

    1. Bonjour,
      Moi, j’ai fait des comparaisons entre un APN Full Frame de 24 mégapixels, et de l’argentique, en 24×36 et le MÊME objectif, vainqueur : APN
      en 6×6 (Rolleiflex), vainqueur : APN
      en 6×7 (Koni Omega), vainqueur : APN
      avec du film Provia grain et résolution ultra fins
      en 4″x5″ (Linhof Super Technica) , pas vraiment de vainqueur
      avec du film inversible 100 iso
      Ne parlons pas des résultats qu’on obtiendrait avec du 45 méga ou plus.

      Bref, le numérique est supérieur, et on peut, avec un peu de maîtrise, l’altérer, le dégrader, lui donner du grain pour copier l’argentique.

      1. “Vainqueur APN” ne veut absolument rien dire !
        On parle de quoi ? La résolution, la netteté, la dynamique,etc ?

        Votre commentaire prouve, sans aucune source ni exemple de photos, que vous préférez le numérique. C’est très bien, mais je n’ai pas l’impression que le but de l’article était de prouver que l’argentique est supérieur au numérique…

        L’article donne des pistes de réflexion intéressantes, bien qu’il aurait sans doute était plus judicieux de comparer l’ ASP-C à du 24×36 plutôt qu’à du moyen format, mais ça donne quand même une petite idée des différences de chacun des 2 mondes !

        1. Je vous remercie d’avoir compris mon intention dans cet article ! 😉

          L’idée de comparer 2 choses ne veut pas toujours dire qu’on a un vainqueur à la fin. Je reçois plusieurs commentaires qui vont dans ce sens et je trouve ça dommage de toujours vouloir donner un vainqueur.

          L’argentique et le numérique sont 2 approches de la photo et je ne vois pas en quoi l’un devrait surpasser l’autre. Bref, je crois bien qu’on est d’accord 😉

        2. En fait, comme je le disais le 18 mai dernier, je reste sur ma faim. Je trouve que l’étude est un peu approximative. ce n’est pas bien méchant, non?
          Je cite la conclusion:
          “Le mot de la fin
          Vous l’aurez compris, l’idée n’était pas ici de faire un comparatif exhaustif des différences entre le numérique APS-C et le moyen format argentique. Je voulais simplement vous partager quelques remarques que je me suis faites à moi même.”

          Je vous invite à regarder une toute petite partie de mes tests cher Saint Thomas https://wetransfer.com/downloads/55cfc37f742ab42af9c199c74c722ae020191215091448/2baf2963b467f02d8135bd7526281a3420191215091448/c975b6

    2. Je suis désolé mais pour moi ça en a du sens.

      J’ai fait ce “test” pour voir ce que ça faisait comme différence, même si beaucoup de choses ne sont “pas comparables”. Bien évidemment qu’avec un réflex plein format moderne on aura de meilleurs résultats, reste encore à savoir ce qu’on aime avoir comme rendu.

      J’aurais aussi pu parler de ma résolution de scan etc etc mais je me mets dans la peau de qq1 comme moi qui a un numérique APS-C et qui veut juste voir ce que ça peut faire de prendre 2 photos quasi identiques et de comparer les images. Ce test n’a aucune valeur scientifique.

  10. Bonjour,
    Je découvre par hasard votre petite “étude“.
    Je reste un peu sur ma faim. Je comprends votre ressenti, mais j’ai du mal à saisir où vous voulez en venir. C’est un peu approximatif comme approche, me semble-t-il.
    Il faudrait, à mon avis, utiliser le meilleur des deux mondes pour faire une comparaison pertinente. Le Nikon de 14 mégapixels , c’est un peu faible… Pour la partie argentique, quel film, quel scanner (film ou à plat), quelle résolution sur votre 4,5×6 (à 4000 DPI, on aurait 62 mégapixels, à comparer aux 14 Mp du Nikon…)?
    Je vous recommande la lecture de ce site: http://www.boeringa.demon.nl/menu_technic_ektar100.htm
    Très cordialement.
    Régis.

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