Capteur Argentique

Rollei Retro 400s : du contraste pour pas cher

La Rollei Retro 400s est une pellicule Noir et Blanc de 400 ISO vendue aux formats 35 mm et 120. Elle est sensible à tout le spectre lumineux puisque c’est un film panchromatique.

Prix et disponibilité

Je me suis intéressé à cette pellicule car je cherchais d’autres films Noir et Blanc à tester pour pas trop cher. En terme de tarifs, elle se situe autour de 5/6 euros en format 35 et autour de 7/8 euros pour du format 120. Ceci la place à une gamme de prix équivalente à une HP5+ de chez Ilford. Son tarif reste logiquement bien en dessous de celui des films Kodak qui voient leur prix régulièrement évoluer à la hausse !

Comme toutes les émulsions, elle connaît régulièrement des ruptures de stock. Cependant, elle reste assez facilement disponible sur le marché, pour peu que vous alliez fouiller chez plusieurs revendeurs (Digit Photo, Nation Photo ou Les Ateliers de Marinette par exemple).

Méthodologie de développement et scan

Avant de parler du rendu, quelques précisions sur le développement et le scan. J’ai développé toutes les Rétro 400s dans du LC29 à 1+19 pendant 12 min. Le scan des films 120 a été réalisé via un Epson V600 et Epson Scan V2 associés à un Digitaliza 120 pour une résolution de 2400 DPI. Le film 35 mm a quant à lui été scanné via un Canon FS4000US et Vuescan pour une résolution de 4000 DPI. J’ai même réalisé un développement en live sur mon compte Instagram pour les curieux qui seraient intéressés.

Le rendu de la Rollei Retro 400s

J’ai donc pu tester cette pellicule avec plusieurs boitiers (Nikon F100 + 50 mm f/1.8 // Mamiya 645 1000s + 80 mm f/2.8 // Mamiya RB67 + 90 mm f/3.8) et sous plusieurs conditions lumineuses dans les 2 formats proposés.

De manière générale, je trouve que le pellicule présente un rendu très contrasté de base. Cela se remarque d’ailleurs très bien lorsqu’on regarde son négatif. On a des vraies zones noires et transparentes avec une gamme de gris assez étendue.

La Rétro 400s est d’ailleurs très intéressante à utiliser en studio ou sur des temps un peu gris avec une lumière douce qui mettra en valeur la plage de gris intéressante de la pellicule.

Concernant le grain, je trouve qu’il n’est pas trop présent sans être totalement absent. Mais dans l’ensemble, j’en suis satisfait.

Notez également que le film est assez fin (un peu comme les Foma). Vous le remarquez tout de suite lors de votre mise en spire ! Cela n’a pas présenté de difficultés particulières pour ma part mais je voulais le souligner pour ceux qui manipuleraient leur film de manière un peu trop vigoureuse.

Conseils sur l’exposition

D’après ce que j’ai pu tester je vous conseille de ne pas trop surexposer cette pellicule. En effet, sa latitude d’exposition est plutôt restreinte. Il ne faut donc pas considérer que le film encaissera bien la surexposition comme les pellicules couleur ou certains films noir et blanc.

Lorsque vous êtes sur une scène un peu contrastée avec de fortes différences de lumière je vous conseille donc de sous exposer légèrement votre pellicule (1 ou 2 diaphs) par rapport à l’ambiance lumineuse globale. L’autre option consiste à bien de mesurer les hautes lumières et de surexposer d’un diaph.

Lorsque vous vous trouvez devant une scène avec une lumière douce, je vous invite à mesurer l’ambiance générale. Surexposez légèrement cette mesure (1 diaph devrait suffire). Ceci vous permettra de conserver des détails dans les zones sombres et garder de jolis niveaux de gris.

Conclusion

En conclusion, j’aime beaucoup ce film et je le réutiliserais très probablement dans ma pratique quotidienne Noir et Blanc. Le prix reste assez stable au fil des années. C’est également une super pellicule pour apprendre à bien gérer le contraste de vos images.

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