Dans cet article, je vous propose de vous parler de la Lomochrome Metropolis, une pellicule couleur de chez Lomography
Dans le cadre d’un partenariat avec la marque, ils m’ont envoyé les pellicules et payé le développement + scan auprès de l’Atelier Argentique. J’ai donc pu réaliser 2 rouleaux de Lomochrome Métropolis en format 120 avec mon Mamiya 645 AF. Le premier à Nantes et le second à Berlin, pendant mes vacances ! (et je précise que non, Lomo ne m’a pas payé le billet pour aller faire des photos en Allemagne, faut pas pousser non plus !)
La gamme Lomochrome
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout ce film et la gamme de Lomography, la Métropolis fait partie des pellicules couleurs dites “Lomochrome” dont font parties la Purple et la Turquoise. Mais là où ces deux dernières ont un rendu très marqué, porté sur une couleur bien particulière, la Métropolis est un peu plus subtile dans son dosage. Elle présente, selon moi, des résultats plus équilibrés malgré une identité colorimétrique marquée.
Voyons maintenant 4 aspects fondamentaux (selon moi) de cette pellicule.
L’exposition du film
Lomography indique que la Métropolis peut s’exposer entre 100 et 400. En réalité, cette pellicule a une sensibilité nominale de 200 ISO mais fournit des résultats corrects à +/- 1 STOP.
D’après mon expérience, il vaut mieux considérer cette pellicule comme toutes les autres pellicules couleurs. Ainsi, une exposition pour les ombres est une bonne solution car la pellicule encaisse bien les surexpositions. Au contraire, trop sous exposer induit un virage marron dans les ombres qui n’est pas très flatteur.
Les types de lumières à utiliser
Contrairement aux pellicules couleurs classiques, je ne trouve pas vraiment d’intérêt à utiliser cette pellicule sur les temps ensoleillé. Les couleurs sont fades et n’apportent rien de spécial à l’image.
J’utiliserais donc plutôt la Métropolis sur des temps gris ou des temps où le Soleil est présent mais très diffus. Par contre, il faudra être vigilant vis à vis de la sensibilité du film (200 ISO) qui limite son utilisation lorsque le temps est trop couvert, générant peu de luminosité.
Enfin, la Lomochrome Métropolis fonctionne bien lorsque les éléments de l’image sont contrastés. Ces derniers permettent de mettre en avant le rendu très froid de la pellicule.
Le rendu de l’image
Comme je le disais au début de l’article, le rendu est très particulier. Il reste néanmoins relativement équilibré avec des couleurs désaturées.
Il est possible que votre labo vous fournisse des images un peu trop rouges lorsqu’il scanne la pellicule. Personnellement, je préfère compenser ce léger déséquilibre pour mettre en avant le côté bleu cyan / vert qui apporte un côté très froid voire mélancolique.
J’aime aussi renforcer le contraste et augmenter un peu la vibrance voire la saturation sur des couleurs marquées. Evitez néanmoins de trop jouer sur la saturation globale sinon le résultat peut vite devenir assez moche.
Les types de sujets idéaux
A mon avis, la Lomochrome Métropolis est idéale pour du paysage, typiquement dans des plaines ou à la montagne. Elle peut donner un rendu très doux si le temps n’est pas au beau fixe.
Pour de la “street photo”, je trouve également cette émulsion très pertinente. J’ai pu l’essayer à Berlin entre deux averses et d’adore l’atmosphère qui se dégage avec les reflets quasi-bleutés sur le bitume.
Par contre, je ne privilégierai pas la Métropolis pour du portrait. Les teintes sont trop vertes pour être flatteuses à mon avis. Mais je me trompe sûrement car en jouant sur les lumières de studio, on pourrait peut être avoir un rendu intéressant.
Le mot de la fin
Voilà, c’est tout ce que j’avais à vous dire sur ce film made in Lomography ! Je vous laisse me dire ce que vous en pensez en commentaires. Si les tests de pellicules vous intéressent, je vous invite à lire cet article publié récemment sur le blog à propos de la Rollei Rétro 400s !